Prêt, pas prêt : l’industrie alimentaire entreprend son virage vert
Pour cette 24e édition de l’Événement Marketing, le CTAQ n’aurait pu choisir une thématique plus actuelle. Des centaines d’acteurs de l’industrie agroalimentaire québécoise ont pu se réunir pour échanger sur les différents moyens de faire face aux enjeux de demain.

Lorsqu’il est question de la crise climatique, les messages véhiculés par les médias sont bien souvent pessimistes, voire fatalistes. Mais lors de l’événement Marketing Vert organisé par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), nous avons plutôt eu droit à des messages inspirants, plein d’espoir, qui prouvent qu’il y a bel et bien place à l’innovation dans le développement durable et que chaque entreprise de l’industrie agroalimentaire peut contribuer au changement.
Pour cette 24e édition de l’Événement Marketing, le CTAQ n’aurait pu choisir une thématique plus actuelle. Des centaines d’acteurs de l’industrie agroalimentaire québécoise ont pu se réunir pour échanger sur les différents moyens de faire face aux enjeux de demain.
Cet événement était d’autant plus spécial pour nous, car nous avons eu l’occasion de prendre la parole le temps d’une conférence. Nous avons pu partager les résultats de notre étude, réalisée en collaboration avec Nielsen Canada, portant sur l’intérêt des Québécois pour différents critères verts et leur propension à payer plus pour des aliments écoresponsables.
Bien que les cinq conférences présentées abordaient des sujets très variés, certains éléments se sont distingués par leur récurrence dans les discours des différents experts ayant pris la parole. Voici les trois points marquant à retenir.
De plus, si vous souhaitez accéder gratuitement à notre présentation « Les Québécois et l’alimentation responsable« , présentée en collaboration avec Nielsen Canada, c’est ici
Le gaspillage au cœur des préoccupations
Le gaspillage alimentaire est un problème vécu par de nombreuses entreprises. En plus d’être un fléau pour l’environnement, ce dernier engendre aussi de grandes pertes monétaires. Heureusement, il existe différentes solutions pour réduire ses déchets. Pensons notamment à LOOP, qui crée ses produits à partir d’aliments rejetés, ou à Metro, qui tend le plus possible vers le zéro déchet en donnant ses surplus à des gens dans le besoin.
Le gaspillage de ressources est aussi une préoccupation des consommateurs, qui accordent une importance grandissante aux emballages des aliments. Comme en témoigne notre étude, « Moins d’emballage » est le critère vert auquel les Québécois accordent le plus d’importance pour le produits alimentaires, suivi de près par « Emballage recyclé » et « Emballage réutilisable ». Il est donc essentiel de faire des efforts en ce sens.
La nécessité d’aller au-delà du marketing
Le marketing vert, c’est bien. Il permet de communiquer vos efforts écoresponsables et d’obtenir la reconnaissance des consommateurs. Toutefois, il faut se rappeler que le marketing n’est pas une fin en soi. Pour être un vrai acteur de changement, vous devez mettre en place des mesures durables qui ont un réel impact sur l’environnement et dans votre communauté. N’oubliez pas que les consommateurs ne sont pas dupes, ils savent reconnaître le green washing.
Ainsi, les valeurs écologiques de votre entreprise ne devraient pas être seulement exprimées par vos communications, elles doivent également être transmises par vos produits et votre modèle d’affaires.
Pour cette raison, la certification B Corp gagne de plus en plus en popularité. Cette dernière sert à distinguer les entreprises responsables qui parviennent à créer de la valeur pour l’environnement et la société, malgré leur but lucratif. Aujourd’hui, près de 300 organisations canadiennes sont certifiées B Corp.
Les consommateurs sont prêts pour le changement
Les gens sont prêts à changer leurs habitudes de consommation et s’attendent à ce que les entreprises prennent en main le virage vers le développement durable. Après tout, selon le Baromètre de la consommation responsable 2019, 87,9 % des Québécois estiment que le changement de comportement de consommation devrait provenir des entreprises.
Aujourd’hui, les gens sont prêts à acheter en vrac, à amener leurs sacs et leurs contenants à l’épicerie ou à payer plus pour des aliments écoresponsables. Il revient donc aux entreprises d’adapter leur offre et d’innover.
Bref, il existe de grandes opportunités en développement durable pour les entreprises québécoises. Plusieurs d’entre elles pourraient même vous rapporter beaucoup. Il suffit d’écouter ce que les consommateurs ont à nous dire et d’être prêt à mener le changement.
Pour aider à guider les prochaines décisions stratégiques de votre entreprise en matière de marketing alimentaire, nous vous invitons à télécharger notre livre blanc Virage vert : quelle direction pour l’industrie alimentaire au Québec? Vous y retrouverez les résultats complets de notre étude en collaboration avec Nielsen Canada sur les préférences des Québécois en alimentation responsable et leur propension à payer plus pour des produits verts.